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Verdun, forêt d’exception

À Verdun le champ de bataille de la Première Guerre Mondiale, classé en « zone rouge » est devenu une forêt exceptionnelle. On y trouve encore la trace des combats et seuls les guides de l’ONF peuvent permettre des balades « hors pistes ».


À Verdun, l’ancien champ de bataille est désormais une forêt d’exception.
Le paysage autrefois agricole a été bouleversé par la bataille de 1916. Il en reste des millions de trous d’obus, des tonnes d’explosifs encore dans le sol, des kilomètres de « boyaux » par lesquels les soldats montaient et descendaient du front, sans oublier les 9 villages rayés de la carte…

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L’intensité des combats fut telle il n’y pas de tranchées à Verdun, mais des boyaux, 1,5 mètres de creux en zigzag pour éviter les tirs en enfilade. Photo Christophe Courau

À l’issue de la première guerre mondiale la zone de Verdun est classé « zone rouge ». Sur 26 000 hectares (aujourd’hui « réduit » à 17 000) il est interdit de retourner sur place. La masse d’obus non explosés a fait de cette zone ravagée une zone de danger mortel. la zone est aussi un cimetière à ciel ouvert pour les dizaines de milliers de disparus.

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Boyau en montant vers le fort de Souville. Photo Christophe Courau.

En 1923 après de grands débats, il est décidé que les 200 km2 de zone de combats seront boisés. En huit ans c’est 36 millions d’arbres seront plantés.
Aujourd’hui la forêt de Verdun, classée forêt d’exception depuis le 20 juin 2014, se visite le long des sentiers balisés, accompagné ou non d’un guide ONF. Sur ces sentiers largement fréquentés par les randonneurs et les VTT, on découvre sans difficultés des objets métalliques, shrapnels, éclats d’obus, piquets de barbelés…

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Gérald Colin, guide ONF à Verdun, présente un éclat d’obus ramassé sur le sentier pédestre, près du fort de Souville. Photo Christophe Courau.

On y découvre aussi les ravages concrets de la guerre : un terrain sans zone plate, fait de creux et de bosses, où seuls les résineux (pins autrichiens acquis en tant que dommages de guerre) et les feuillus (la plupart autochtones) ont leur place. Mieux vaut rester au milieu du sentier : Verdun a subi le bombardement de 26 millions d’obus dont un quart peut-être n’a pas explosé. les démineurs Meusiens retrouvent encore 30 à 40 tonnes de munitions par an.

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Le fort de Souville point ultime de l’avance des allemands lors de la bataille du 10 au 12 juillet 1916, connaît un bombardement de 40000 obus en deux jours. Photo Christophe Courau.

Visites de la forêt de Verdun

Pour visiter cet environnement en toute sécurité,
l’ONF -office national des forêts- organise une visite commentée par mois
de février à octobre.
ainsi pour la fin 2014 :
V comme Vaillant / Vaux : le 28 septembre 2014.
Jules d’Ornes : le 19 octobre 2014.
Balade Bioluminescente / Souville (visite nocturne) – : le 11 octobre 2014

Renseignements et inscriptions à Office de tourisme du Pays Verdunois : 03 29 85 41 52.

Infos pratiques

Comité Départemental du Tourisme de la Meuse
Office de tourisme de Verdun
Comité Régional du tourisme de Lorraine