3,68 mètres de circonférence et 41 mètres de haut ! ©Eric Beracassat
Il trône avec son fût qui culmine à plus de 40 mètres de haut dans une clairière de la futaie Colbert, au coeur de la Forêt de Tronçais (Allier). Mais avant d’être le symbole de la Résistance il fut celui du culte maréchaliste…
Le géant baptisé par les forestiers « Chêne des quarante mètres » il fut rebaptisé le 8 novembre 1940 « Chêne du Maréchal Pétain » en présence de Philippe Pétain. L’arbre, né vers 1640, reçu alors le martelage des initiales suivant le cérémonial des « Eaux et Forêts » selon l’excellent site Internet de Jean-Jacques Martin qui note que le procès verbal de cette cérémonie était ainsi rédigé « Aujourd’hui, huit novembre 1940, dans la forêt domaniale de Tronçais, au canton de Morat, parcelle sept de la quatrième série, a été inauguré le chêne Maréchal Pétain ».
La nuit du 13 février 1944 trois bûcherons escaladent les barbelés qui protégaient le site. L’un d’entre eux « escalada le chêne avec des griffes de forestier et il procéda à la dépose de la plaque « Chêne Maréchal Pétain » et la remplaça par la suivante : « Chêne Gabriel Péri Patriote français fusillé par les nazis » (La vie en Forêt de Tronçais de juin 1940 à octobre 1944. R. Chassaingt).
En 1982, le chêne géant fut officiellement renommé « chêne de la Résistance ».
Et ne vous inquiétez pas. Il n’est plus entouré de barbelés mais par une simple barrière de bois !
