À l’occasion du 70e anniversaire de la libération de Paris ( le 25 août 1944) et dans le cadre du Mois de la Photographie, le musée Carnavalet présente l’exposition « Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé » (exposition trilingue français, anglais, allemand) du 11 juin 2014 au 8 février 2015.

Portrait, le 22 ou 23 août 1944, du F.F.I. Michel Aubry dans la Préfecture de Police, cour du 19 août 1944 (anciennement cour Chiappe) ». Photographie originale : Jean Séeberger © Photo Séeberger Frères. Reproduction © Musée Carnavalet / Parisienne de photographie
Deux mois et demi après la Libération de Paris du 25 août 1944 le musée Carnavalet ouvre le 11 novembre 1944 une exposition sur la Libération. Une présentation réalisée sur le vif qui rencontre alors un véritable succès populaire avec 32 683 visiteurs. L’expo 2014 « Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé » revient sur l’exposition de 1944 en reprenant des photographies de Robert Doisneau, René Zuber, Jean Séeberger… On y trouve aussi de nouvelles photos, des vidéos de témoins ainsi que des objets d’époque. Selon le dossier de presse du musée :
« Le visiteur est plongé dans le quotidien des Parisiens durant l’Occupation. Suivent les germes de l’insurrection et l’enchaînement des combats de rues avec leurs barricades, qui permettront aux résistants, puis aux blindés du général Leclerc, de reprendre Paris. Les dernières salles du parcours suivent le défilé du général de Gaulle et évoquent la présence des Américains et des Alliés dans la capitale libérée ».
Chronologie de la libération de Paris
(Horaires heure allemande)
17 août : Débats au CNR, au CPL et au Comité d’action militaire du CNR sur l’opportunité de déclencher l’insurrection.
12 h 30 : Le consul de Suède Raoul Nordling rencontre von Choltitz à l’hôtel Meurice, puis signe à l’hôtel Majestic une convention relative à la libération de détenus politiques.
18 août : Après-midi : Rol-Tanguy, chef des FFI d’Ile-de-France, fait afficher sur les murs de Paris l’ordre de « mobilisation générale ». Tous les Parisiens doivent rejoindre les FFI et « attaquer l’ennemi partout où il se trouvera ».
19 août : Jour J de l’insurrection : premiers combats, occupation de mairies, de ministères, d’immeubles, de journaux et d’imprimeries.
20 août : 6 h 15 : Léo Hamon, membre du CPL et du mouvement Ceux de la Résistance (CDLR), occupe l’Hôtel de Ville avec un groupe de résistants sous le commandement de Roger Stéphane chapeauté par le résistant Aimé Lepercq (commandant Landry). Arrestation du préfet de la Seine, Bouffet.
14 h 15 : L’état-major FFI rejette la trêve et le colonel Lizé, chef des FFI pour le département de la Seine, déclare toute tractation avec l’ennemi « acte de trahison ». Les combats se poursuivent.
22 h : Première émission de la radio libérée.
21 août : Les combats de rue continuent. Occupation des édifices publics par les insurgés.
11 h : Le CPL propose de rompre la trêve et fait un appel à l’édification de barricades. Message du CPL : « Abattez les arbres, creusez les fossés anti-char, dressez des barricades. »
19 h : Le colonel Lizé donne l’ordre d’édifier des barricades dans Paris.
Le général Leclerc envoie un détachement en direction de Paris, commandé par le colonel de Guillebon, pour évaluer les forces allemandes.
22 août : Paris se couvre de barricades. Cette journée est celle où les combats sont les plus intenses.
À l’initiative des FFI, les insurgés harcèlent les Allemands et les obligent à se retrancher.
23 août : Les combats de rue faiblissent.
Le général von Choltitz reçoit par radio des instructions d’Hitler l’enjoignant à opérer le plus possible de destructions dans Paris.
24 août : 20 h : La radio annonce que la 2e DB arrive dans Paris.
21 h 20 : Le capitaine Dronne arrive à l’Hôtel de Ville avec 12 engins blindés et 3 chars dont beaucoup sont des républicains espagnols.
22 h : Pierre Schaeffer, à la radio, invite les curés à faire sonner les cloches des églises de la capitale. Feu d’artifice à l’Hôtel de Ville.
23 h 30 : Les batteries allemandes de Longchamp tirent sur la région sud-ouest de Paris.
25 août : 9 h 40 : Le général Leclerc arrive par la porte d’Orléans et installe son PC à Montparnasse.
11 h : La 4e Division d’infanterie américaine rentre dans l’est de Paris pour appuyer la 2e DB.
15 h 30 : Von Choltitz signe la convention de reddition à la préfecture de police.
16 h 30 : De Gaulle arrive à la gare Montparnasse.
19 h 15 : De Gaulle se rend à l’Hôtel de Ville où il prononce un discours historique : « Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé mais Paris libéré!… »
26 août : 15 h-15 h 45 : De Gaulle est acclamé de l’arc de triomphe à Notre-Dame. Plusieurs fusillades éclatent sur le parcours et le parvis de Notre-Dame.
23 h 45 : La Luftwaffe bombarde Paris, tuant 189 personnes, en blessant 890.
Du 27 au 30 août : La 2e DB livre de durs combats dans la région du Bourget et d’Enghien contre la 47e division allemande venue pour contre-attaquer.
28 août : Les organes de commandement des FFI sont dissous et le 19 septembre les soldats FFI rejoignent l’armée régulière s’ils ont signé un engagement volontaire pour la durée de la guerre.
29 août : Les troupes américaines défilent sur les Champs-Élysées.
À voir aussi le site dédié à ce 70e anniversaire de la Libération de Paris qui présente les expositions, l’agenda des manifestations et des cérémonies.
Pratique Musée Carnavalet
16, rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris
Ouverture du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h Fermeture le lundi et les jours fériés
Fermeture des caisses à 17h00.
Tarifs de l’exposition
Renseignements au : 01 44 59 58 58
Plein tarif : 8 €
Tarif réduit : 6 €
Tarif jeune : 4 €
Gratuit jusqu’à 13 ans inclus, pour les amis du musée Carnavalet et les porteurs de la carte Paris Musées