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Autun, une ville phénix

La ville Autun est chargée d’histoire. De son théâtre gallo-romain à sa cathédrale médiévale, elle a conservée la majorité de ses vestiges qui nous aident à comprendre non seulement l’histoire de la ville mais aussi de la région. Par Théo Desanti. texte et photos

Autun : Ville nouvelle au temps des Romains

 L’empereur Auguste fonde Augustodunum soit « la forteresse d’Auguste » 25 ans avant Jésus Christ. La ville romaine créé quasiment ex-nihilo en remplacement de Bibracte s’équipe dans un premier temps d’une immense muraille, longue de 6 kilomètres, percées de 4 portes dont les deux principales se situent au nord et au sud de la ville. La porte de Saint-André est  située sur l’ancien Decumanus Maximus sur la route menant vers Besançon. Celle d’Arroux comprend, en bas deux ouvertures permettant la circulation des véhicules, encadrées de deux passages pour les piétons. L’ensemble, surmonté d’une galerie qui était composée de dix arcades (aujourd’hui il en reste 7 ), s’avère être d’une grande beauté tout en étant imposante. Cela permet d’affirmer sa puissance de Rome à toute personne désirant la traverser la ville.

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La galerie supérieure de la porte d’Arroux à Autun, inspirera les architectes construisant des bâtiments pour l’ordre de Cluny. Photo T. Desanti

Autun : le plus Grand Théâtre d’Europe

Comme pour toute cité romaine de cette taille, un théâtre de près de 20 000 places est construit. Il s’agit à ce moment là du plus grand théâtre de la partie occidentale de l’Empire Romain, il contribue à une romanisation active dans la région afin d’y apporter la langue et la culture. C’est un outil de propagande redoutable et les romains l’ont bien compris.

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Le Théâtre gallo-romain d’Autun : Chaque été, début août un spectacle historique retrace à la tombée de la nuit la construction de la ville d’Augustodunum. Photo T. Desanti

À l’extérieur des remparts se trouve le temple de Janus, une construction monumentale pour l’époque avec une hauteur de 24 mètres pour 120 mètres de diamètre situé à la confluence entre la rivière Arroux et le Ternin, à quelques centaines de mètres de l’enceinte d’Autun – Augustodunum. Il s’agit probablement d’un Fanum ( un lieu de culte gaulois) réinvestis par les romains. Mais les archéologies pensent que ce lieu était déjà utilisé à la pré-histoire. Abandonné au début du Moyen-âge, il est réutilisé durant la période médiévale pour un usage défensif.

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Les restes du Temple de Janus à Autun. En réalité on ne sait pas quel Dieu était vénéré ici. Photo T. Desanti

Autun est une ville phare entre le premier et le deuxième siècle, lors de l’apogée de l’Empire Romain. Cependant sa chute, progressive, semble débuter dès le début de troisième siècle.
En effet les échanges économiques s’intensifiant entre le nord de la Gaulle et Rome, le retard de marchandise ne peut être toléré. Or les collines du Morvan situées au nord de la cité gèlent fortement en hiver ce qui pose un soucis aux commercants. Les activités diminuent donc drastiquement au point de faire d’Autun comme un cité de seconde importance, tandis qu’un petit village nommé Divio profite de cette situation pour s’étendre et prendre de l’importance. Le petit village de Divio est aujourd’hui connu sous le nom de Dijon.

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Autun sort de sa torpeur à partir du 10ème siècle, après de nombreux saccages commis par les Sarrasins ainsi que par les Vikings.  Elle redevient un lieu de pèlerinage suite à la construction de la Cathédrale de Saint-Nazaire. Jamis véritablement achevée, elle connaît une premnière avanie en 1699 lorsque qu’une partie de la voûte s’effondre. Elle est définitivement détruite en 1783.

En 1120, la Cathédrale Saint-Lazare au style clunisien est construite pour répondre à l’influence des pèlerins. Ce monument religieux tient sa réputation de ses nombreux détails sculptés notamment dans son tympan, ainsi que son cloché visible dès lors que l’on rentre dans la vallée. Ce lieu d’une grande beauté est sans doute la construction phare de ce millénaire au sein d’Autun. En raison des travaux de rénovation de la cathédrale, seuls le transept et le chœur sont accessibles. On pourra cependant assister en direct à la restauration du tableau d’Ingres « le Martyr de Saint-Symphorien »

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Cathédrale Saint-Lazare à Autun. Photo T. Desanti

Autour de la ville aussi les travaux vont bon train. Les murailles antiques sont surélevées à l’époque médiévale les faisant atteindre une taille de 14 mètres, montrant l’importance qu’a repris la ville sur le plan stratégique durant cette période.

Autun dispose d’un patrimoine historique incroyable pour sa taille. Pour son théâtre antique ou par son lycée militaire du 17ème siècle, cet endroit ne cesse d’être alimenté par l’histoire de la région. Elle reste aujourd’hui très agréable que ce soit sur les bords de son plan d’eau ou à travers ses petites rues piétonnes.

Une destination incontournable de Bourgogne-Franche-Comté.

Autun :  Infos pratiques

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