Le lieu où se dresse aujourd’hui la basilique Sainte Jeanne à Domrémy est connu depuis l’origine de l´épopée johannique. C’est probablement sur cette colline, non loin du Bois-Chenu, que se situait « l’arbre de mai » qui est évoqué dans les minutes du procès de Jeanne d’Arc. C’est là aussi où, la toute jeune fille entendit ses voix.
Toile de Lionel Royer, représentant le lieu où Jeanne entend ses voix, à la basilique de Bois-chenu de Domrémy avec en arrière plan l’arbre de mai et la vallée de la Meuse.
Etienne Hordal – Chanoine de Toul et petit-neveu de Jeanne d’arc, y avait fait élever une chapelle entre 1600 et 1610 « « au lieu même où l’on dit que Jeanne avait reçu de Dieu commandement d’aller trouver le Roi », qui fut détruite par les suédois au cours de la guerre de Trente Ans. Cependant avec le renouveau l’intérêt pour Jeanne d’Arc au XIXe siècle, la volonté de créer un lieu de culte renaît.
Notre -dame de Bermont, statue originelle devant laquelle Jeanne d’arc allait prier à Bermont près de Greux. aujourd’hui la statue se trouve dans la Crypte de la Basilique Sainte Jeanne d’Arc.
C’est chose faite en 1881, la première pierre est posée : il ne s’agit au départ que d’une tour d’une chapelle, qui rencontre un grand succès. Pour répondre à un souhait de Jeanne, elle est baptisée « Crypte Notre Dame des Armées « . En effet, Jeanne avait demandé à ce que » des chapelles où l’on prierait pour les soldats morts aux combats » soient érigées. La crypte accueille désormais la statue de Notre Dame de Bermont devant laquelle Jeanne allait prier à la chapelle de Bermont au village de Greux.
Le Maréchal Foch visite la Basilique Sainte Jeanne d’Arc, à l’issue de la Première Guerre mondiale.
Il est alors décidé de créer un édifice plus important. Cette église haute est terminée en 1896 et la flèche (qui culmine à 64 mètres en 1897. Elle va d’abord s’appeler église Saint Michel, car Jeanne n’est canonisée qu’à l’issue de la Première Guerre mondiale, en 1920. des personnalités nombreuses s’y succèdent comme le maréchal Foch dont une mosaïque rappelle la visite.
En août 1926 l’église nationale Sainte Jeanne d’Arc est consacrée. Elle deviendra basilique en 1938. Un an plus tard en 1939, pas moins de 100 000 personnes sont présentes pour la cérémonie officielle. On y trouve, en plus d’une grande richesse de mosaïques des toiles de Lionel Royer qui racontent l’épopée de Jeanne de ses visions à Domrémy jusqu’à son supplice à Rouen.
Aujourd’hui encore le culte de la Sainte, patronne secondaire de la France, est toujours d’actualité. La basilique sert aussi de décor pour un grand spectacle son et lumière qui se déroule depuis 2012 au mois de juillet sur le parvis réunissant plusieurs milliers de spectateurs.
