Circuit Bataille de la Marne 1914 au départ de Meaux

Un Circuit Bataille de la Marne 1914, au départ du Monument Américain situé au Musée de la Grande Guerre à Meaux, emmène les visiteurs dans une boucle touristique de 40km à travers la campagne et les villes et villages du Pays de Meaux. 10 sites évoquent la bataille de la Marne. Le circuit peut se faire à pied, à vélo ou en voiture. La première bataille de la Marne se déroula du 5 au 12 septembre 1914.

L’un des premiers site à voir est le cimetière communal de Chambry. Ici des combats eurent lieu au milieu des tombes les 6 et 7 septembre 1914. Les Tirailleurs marocains suivis des Zouaves d’Algérie forment une ligne de défense et de combat autour de ce lieu. Ils percent les murs du cimetière pour se prémunir d’une éventuelle attaque des Allemands.

Nécropole et cimetière de la Bataille de la Marne

 Un peu plus au nord on découvrira la Nécropole Nationale de Chambry, où 1337 soldats sont inhumés dont 1146 morts en septembre 1914.Il regroupe 4 ossuaires rassemblant 990 soldats tués en septembre 1914, dont 940 inconnus et seulement 347 tombes individuelles, dont 156 tués en septembre 1914. Les autres tombes sont principalement celles de 156 soldats français tués en juin et juillet 1918, dans le Nord de la Seine-et-Marne, au cours des combats de la seconde Bataille de la Marne. L’énorme nombre de soldats inconnus s’explique par un problème d’identification, pas encore au point en 1914.
Lors de la mobilisation, les soldats français reçoivent leur plaque d’identité, en aluminium, et délivrée en un seul exemplaire. Au recto de la plaque sont gravés : le nom et le prénom et l’année d’incorporation au service militaire.Au verso : le numéro de matricule du soldat et le nom du bureau de recrutement. Si cette plaque est sensée s’attacher autour du cou, beaucoup préfèrent l’accrocher poignet gauche, par un cordon.

Au cours des combats ce cordon trop fragile ne résistera pas, ce qui explique selon le site « On ne passe pas » le nombre important de soldats inconnus. Par ailleurs, ce cordon porté à même la peau du poignet, outre la gêne, ne tardait pas à se souiller et devenait un foyer d’infection, en conséquence, un certain nombre de soldats s’en séparait.
On ne manquera pas non plus de se rendre chez « l’adversaire » au cimetière allemand qui regroupe une partie des pertes allemandes soit les corps de 1.062 soldats et officiers allemands, dont 1.021, morts en septembre 1914. Selon certains témoignages, sur le plateau de Chambry et les monticules résultant de l’incinération, les Allemands ont réduit en cendres, plus de 600 des leurs compatriotes. Après la bataille, le 10 septembre 1914, toujours sous une forte chaleur, des équipes françaises, devant l’impossibilité d’enterrer tous les cadavres allemands, ont également été dans l’obligation d’en brûler, sur des tas de bois, largement arrosés de pétrole.

Du Miracle de la Marne à Charles Péguy

Un peu plus à l’Ouest se trouve le Monument Notre Dame de le Marne, l’imposant édifice en granit et en fonte de 1924 représente la Vierge Marie à l’enfant, avec l’inscription «Tu n’iras pas plus loin ». Il marque le point d’arrêt de l’invasion allemande, repoussée par les troupes françaises. Il a été construit suite au vœu de l’évêque de Meaux, Monseigneur Emmanuel Marbeau (1844-1921) et a été l’objet de très nombreux pèlerinages, pour célébrer ce que l’on appela le « Miracle de la Marne ».

On ne manquera pas non plus le Mémorial de Charles Péguy à l’endroit d’où partit l’attaque du 276e régiment d’infanterie, le 5 septembre 1914 et où l’écrivain devenu lieutenant pendant la guerre perd la vie d’une balle dans le front à 400 mètres de la Grande Tombe de Villeroy » où repose plus d’une centaine de corps dont celle de Charles Péguy et ses compagnons d’armes.

Des cartes détaillées sont disponibles gratuitement à l’Office du Tourisme de Meaux et au musée de la Grande Guerre.