Entre Rhône et Saone, Le musée des Confluences de Lyon, a ouvert ses portes au public fin décembre 2014.
Le musée des confluences propose ainsi, du 13 février au 28 juin 2015 une belle balade historique : exposition consacrée à « la conquête du pôle Sud », dernière terre
inexplorée du XXe siècle.
Entre 1911 et 1912, deux explorateurs, le Norvégien Roald Amundsen (1871-1928) et le capitaine britannique Robert Scott (1868-1912), se lancent dans une course de près de 3 000 km pour atteindre le pôle Sud, avant de revenir à leur camp de base le long de la barrière de Ross.

le Britannique Robert Falcon Scott, perdra la vie lors de la conquête du pôle Sud. Photo amnh-library
L’exposition « À la conquête du pôle » présente les deux équipes, leurs motivations et les étapes de leur préparation qui révèlent des stratégies et des équipements bien différents. Nous les suivons ainsi dans leur vie de camp, dans l’attente, ou en missions scientifiques parallèles.
L’équipe norvégienne part d’Oslo à bord du voilier Fram le 3 juin 1910. Elle privilégie les chiens (130) pour tracter les traîneaux et concentre son parcours sur un objectif unique : atteindre le pôle. Elle réussira à l’atteindre le 14 décembre 1912. L’équipe anglaise comporte des chiens, des véhicules motorisés à chenilles et poneys et mène en parallèle une exploration scientifique telle que la collecte d’espèces encore méconnues. Les membres de l’équipe de Scott durent finalement tracter eux-mêmes leurs traîneaux lourdement chargés. S’ils atteignent le pôle le 17 janvier 1912, la marche de retour de 1 300 kilomètres leur est fatale. Une équipe de secours ne retrouvera leurs corps qu’en novembre 1912.
Le public de l’exposition est invité à expérimenter la résistance de la neige : en fonction de la température, elle aide ou freine l’avancée des équipes. Enfin, l’arrivée dans la cabane, supplantée du drapeau des vainqueurs, le fait plonge dans une atmosphère invitant tant à l’admiration qu’au recueillement. Un test de personnalité propose une série de questions sur les défis à relever pour explorer le pôle aujourd’hui : la sensibilité au climat, à la vie dans l’obscurité ou en confinement, la rationalisation des
besoins.

En 1911-1912, les hommes à la conquête des dernières terres vierges de la planète. photo musée confluences Lyon
Le Musée des Confluences propose aussi un parcours permanent(3.000 m², plus de 1.600 pièces de la collection) consacré à l’aventure humaine, de ses origines à son avenir (relations avec l’environnement, facultés d’échanger, transmettre, innover). Ce parcours permanent est composé de quatre expositions distinctes:
« Origines, les récits du monde » explore la question des origines de l’univers et de l’homme en mêlant deux approches et formes d’explication du monde : l’une scientifique et l’autre symbolique.
« Espèces, la maille du vivant » traite de l’Homo sapiens en tant qu’espèce animale évoluant dans la maille complexe de la biodiversité. Le parcours interroge l’existence des êtres humains dans leur rapport à l’environnement naturel et social.
« Sociétés, le théâtre des hommes » propose des histoires d’ici et d’ailleurs, du passé et du présent autour des questions de la structuration des sociétés, des échanges et de la création.
« Éternités, visions de l’au-delà » nous invite à partager avec d’autres civilisations la question centrale de la mort, et de ce qui la suit –
Hélène Lafont-Couturier : le parcours permanent from Musée des Confluences on Vimeo.